Le trouble du contrôle des impulsions (TCI) comprend la pyromanie et la kleptomanie, le trouble explosif intermittent et le jeu pathologique. Le TCI est caractérisé selon le DSM IV-TR, par l’impossibilité de résister à l’impulsion, ou à la tentation de commettre un acte nuisible au sujet lui-même ou à autrui. La personne ressent, avant l’acte, un sentiment croissant de tension puis éprouve plaisir, gratification ou soulagement dés que l’acte est commis. Néanmoins, on retrouve constamment, des sentiments de culpabilité, de honte, de colère au décours de l’acte.

La trichotillomanie est un CRCC (Comportement Répétitif Centré sur le Corps).

Les Comportements Répétitifs Centrés sur le Corps, sont des gestes répétitifs d’auto-toilettage (Self-grooming) consistant à se tirer les cheveux, ou à se gratter, ou se triturer la peau au point de se causer des blessures.

Les différents CRCC sont :

  • La trichotillomanie (s’arracher les cheveux)
  • L’onychotillomanie (se ronger les ongles ou les cuticules)
  • Le triturage ou le mordillement des lèvres ou de l’intérieur des joues
  • La dermatillomanie

La trichotillomanie est un CRCC (Comportement Répétitif Centré sur le Corps).

La trichotillomanie (« Hair-Pulling Disorder » en anglais) est un trouble qui pousse la personne affectée à s’arracher les cheveux, les cils, les sourcils, les poils de la région pubienne, les poils des aisselles, de la barbe, sur la poitrine, sur les jambes  ou sur toute autre partie du corps. Les critères diagnostiques du DSM-IV TR qui définissent la trichotillomanie sont les suivants :

  • Arrachage répété de ses propres cheveux causant une alopécie (absence de cheveux) ;
  • Sentiment croissant de tension juste avant l’arrachage des cheveux ;
  • Plaisir, gratification et soulagement lors de l’arrachage de cheveux ;
  • La condition n’est pas le symptôme d’un autre trouble mental (comme la schizophrénie) et la perte de cheveux n’est pas due à une affection médicale (dermatologique) ;

Le fait de s’arracher des cheveux provoque une détresse significative ou limite la personne atteinte dans au moins une de ses activités (vie sociale ou travail) Cette liste de critère est utile pour décrire ce problème, mais certains spécialistes doutent du caractère obligatoire de tous ces critères. En effet, certaines personnes ne ressentent aucune tension avant de s’arracher les cheveux, pas plus qu’ils ne ressentent de plaisir, de sentiment de gratification ou de soulagement quand il passe à l’acte. D’autres personnes arrachent les poils dans certaines régions du corps (poils pubiens ou poils sur la poitrine). Les personnes atteintes de trichotillomanie vivent une grande solitude. Elles ont honte de leur comportement, refusent d’en parler et cherchent à camoufler le problème.

  • Bibliographie
  • Keuthen, N. (2001). Help for hair pullers : Understanding and coping with trichotillomania. Paperback
  • Seznec, J.F. (2013) J’arrête de m’arracher les cheveux. Soigner la trichotillomanie. PUF

La pyromanie

La pyromanie se caractérise par le fait d’allumer délibérément et de façon irréfléchie des incendies. La personne ressent alors une tension ou une excitation émotionnelle avant de passer à l’acte.

L’individu a un intérêt, une fascination, une curiosité ou une attirance pour le feu et tout ce qui s’y rattache. De plus, le pyromane ressent du plaisir, de la gratification ou du soulagement en allumant ou en contemplant les incendies, ou en participant aux événements qui en résultent  Le feu n’est pas allumé afin d’obtenir un bénéfice commercial, ni pour manifester une idéologie sociopolitique, camoufler une activité criminelle, exprimer de la colère ou de la vengeance ou améliorer ses conditions de vie.

La pyromanie est assez rare et peu documentée.

La kleptomanie

La kleptomanie est définie par une impossibilité à résister à l’impulsion de voler des objets qui ne sont dérobés ni pour un usage personnel ni pour leur valeur commerciale.  Les vols se font la plupart du temps de façon impulsive, sans planification et ils portent habituellement sur des objets sans grande valeur (clés, crayons, livres …). La personne les accumulera et les entreposera jalousement dans un endroit caché (placard, pièce de la maison…).La personne ressent une sensation croissante de tension juste avant de commettre le vol et ressent du plaisir, de la gratification ou  du soulagement au moment de le commettre.

Le vol n’est pas commis pour exprimer la colère ou la vengeance, ni en réponse à des idées délirantes ou des hallucinations. Des vols sur des biens de grande valeur, ou encore des effractions à domicile, vols qualifiés, braquages de magasins sont, quant à eux, propres aux individus montrant une structure de personnalité antisociale ou un profil de délinquance, ce qui est habituellement distinct de la kleptomanie. Car le kleptomane n’est pas vraiment motivé par la valeur de  l’objet qu’il s’approprie. Il trouve sa jouissance dans l’acte même de dérober.

La personne montrera plus tard des sentiments de détresse et de culpabilité liés au fait de ne pouvoir contrôler ses comportements ou d’avoir fait du tors à autrui.

Le jeu pathologique

Le jeu pathologique est considéré selon le DSM IV-TR comme un trouble du contrôle des impulsions, alors que Le DSM V (sortie aux Etats unis en Mai 2014) reconnait le jeu pathologique comme une dépendance comportementale.

Le trouble explosif intermittent

Le trouble explosif intermittent se caractérise par plusieurs épisodes distincts d’incapacité à résister à des impulsions agressives, aboutissant à des voies de fait graves ou à la destruction de biens. Le degré d’agressivité exprimé durant les épisodes est sans commune mesure avec un quelconque facteur de stress psychosocial déclenchant.