Dans la vie courante, lors d’un premier contact, les composantes relationnelles (la méfiance  ou la confiance, l’hostilité ou la séduction..) se trouvent au premier plan. Il s’agit d’évaluer la personne qui est face à nous afin de savoir comment se comporter avec elle, quoi lui dire et comment lui dire.

L’alliance thérapeutique qui se noue dans le cadre d’une thérapie comportementale et cognitive est appelé « rapport collaboratif », ce qui met d’emblée l’accent sur la participation active du patient. Il s’agit d’une étape initiale mais non suffisante, de la thérapie.
Charles Cungi, l’alliance thérapeutique, éditions Retz.

Dans le cadre d’un psychothérapie, ces éléments sont également présents: le patient observe le thérapeute afin de se faire une idée sur ce qu’il peut ou pas lui dire, afin de savoir s’il va ou non lui accorder sa confiance, et le thérapeute fera de même mais en sens inverse, avec le patient.Le rapport collaboratif signifie que patient et thérapeute travaillent ensemble pour résoudre les problèmes posés dans la thérapie.

C. Rogers thérapeute a défini les qualités nécessaires pour pratiquer le métier de psychothérapeute :

L’empathie, qui consiste pour le thérapeute à percevoir puis à restituer au patient ce qu’il comprend de sa réalité, en tenant compte des retours que celui-ci fait durant l’entretien.

L’authenticité, pour le thérapeute, être authentique, c’est développer la capacité à se sentir à l’aise avec le patient, avec la réalité qu’il vit, la capacité aussi à se sentir à l’aise avec ses propres émotions, pensées, ses réflexions et aussi son malaise personnel.

La chaleur humaine, être chaleureux consiste à développer sa capacité de trouver le patient sympathique.

Plus un thérapeute est empathique, authentique et chaleureux plus il doit être professionnel. Sans cela, les risques d’inefficacité et de dérive deviennent importants. Il en est de même pour les autre métiers.

Etre professionnel, c’est d’abord disposer d’un statut et avoir des compétences. En effet, il est important que le patient sache rapidement à qui il s’adresse: infirmier, psychiatre, médecin, psychologue et qu’il ait une idée assez précise de ce qu’il peut en attendre. Le psychothérapeute se doit de connaitre les techniques qu’il emploie et savoir les appliquer.

La personne du thérapeute et la relation qu’il établit avec un ou des patients sont « l’outil » principal du processus.

D’abord, un thérapeute est soumis à de fortes pressions émotionnelles, affectives et relationnelles. Il doit donc savoir se préserver, tout en s’engageant au plus près des problèmes du patient. Pour établir un rapport collaboratif, le thérapeute doit être capable de tenir compte de ses propres pensées, émotions, sentiments et comportements.

Établir et maintenir une alliance thérapeutique est une compétence indispensable pour un psychothérapeute.